Plaine aux as

Bonjour Mesdames et Messieurs,

Je m’appelle Emile et je vais vous raconter l’histoire de la ville où je suis né le 2 Avril 1840: l’histoire de Paris.

Plus précisément je vais vous raconter l’histoire de comme Paris est devenu une cite pleine aux as, ou – ce qui est la même chose – pleine d’axes.

Quelles sont les mains qui ont construit de si nombreux axes?

  1. 2.       Haussmann et de Napoléon planifient les axes

À première vue, vous pourriez justement répondre en indiquant le célèbre duo: en toute honnêteté: pas une véritable « paire d’as ».

Vous savez déjà a qui est ce-que je fais allusion.

Premièrement au Baron Haussmann. Non, pas au Baronne As-Mann (et même pas au Baron Axe-Mann): Je me réfère à Georges Eugène Haussmann, oui: le Préfet du Département de la Seine.

Il n’est pas été un homme pauvre en initiative et a eu un certain talent d’organisation.

Pris en sandwich entre deux tendances (conserver l’âme de Paris et adapter la ville au monde de demain), il a bien choisi de manger le sandwich et de laisser affamer le peuple.

« Telle est le destin: le passé est dévoré par le présent […]. L’archeologie ne vas pas sans la philosophie […]. A Paris, oú le luxe evahisseur se trouve si mal à l’aise, dans ces roues étroites et sombres qui souffisaient à nos pères. »

(Fournier, Paris detruit)

  1. 3.       Empereur: la richesse et le paupérisme

Il a favorisé le développement économique et financier, ce qui a conduit à la désintégration sociale et à la désintégration du tissu urbain.

De cette manière, il a bouleversé et ‘boulevardisé’ Paris ; … et il l’a fait, comme on le dit, tout en passant à l’as[1] les droits des citoyens… comme il a été désigné par Napoléon.

Il n’est pas vraiment, donc, un as de l’architecture et n’est pas non plus très autonome. En grande partie, la marionnette d’un empereur inepte et qui souffre de complexe d’infériorité contre un oncle inculte et exalté.

Il est bien décrit, ce marionnettiste, par mon maître et ami Victor, qui appartient à cette même génération.

Je voudrais vous réciter le bref extrait d’un poème, qu’il a écrit en son honneur : en l’honneur de Napoléon, le petit:

« Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffer-fort“

(Hugo, Napoleon le Petit)

Napoleon III semble être aussi  motivé par quelque sorte de esprit humanitaire.

Il a écrit en 1844 une brochure d’inspiration « saint-simonienne » qu’il avait rédigée pendant sa détention : Extinsion du Pauperisme.

Je vais le citer :

« Ainsi, proposer un moyen capable d’initier les masses à tous les bienfaits de la civilisation, c’est tarir les sources de l’ignorance, du vice, de la misère. Je crois donc pouvoir, sans trop de hardiesse, conserver à mon travail le titre d’Extinction du Paupérisme

(Louis Napoléon Bonaparte, Extinsion du Paupérisme)

Il voudrait donc (peut-être) résoudre le problème de la pauvreté. Mais la pauvreté de qui? Des classes ouvrières, on peut le lire… et à la fois, on peut aussi en douter.

Quoi qu’il en soit … le charme de l’argent  est plus fort et il n’a pas su maîtriser les changements de son époque face au développement industriel, à l’urbanisation et aux conséquences de l’exode rural… comme en témoigne le cas de Denise Baudu (Au Bonheur des Dames), dont la petite ville natale (Valognes) stagne et la pousse en 1864 à venir s’installer à Paris pour travailler dans le petit magasin de son oncle.

Elle prend rapidement conscience que les bouleversements économiques en cours conduiront à la mort des anciens petits commerces et que l’emploi n’existe que dans les grands magasins : l’une des innovations du Second Empire.

  1. 4.       Petites et Grandes magazines

Elle se fait embaucher au Bonheur des Dames, ehm… au  Au Bon Marché : le première grand magasin français, situé dans le 7e arrondissement de Paris, au 24 rue de Sèvres.

Le magasin Au Bon Marché fut fondé en 1838  comme simple boutique de mercerie par les frères Videau.

En 1852 s’associent Aristide et Marguerite Boucicaut, qui transforment le magasin: il va offrir un vaste assortiment de produits avec des prix fixés et indiqués sur une étiquette! L’accès aux biens est direct et comfotable (le principe du satisfait ou remboursé vien aussi inroduit): Il s’agit d’encourager l’achat, ou mieux: le diesire d’acheter. Et ils y sont reusssi!

«  Elle volait avec de l’argent plein la poche, elle volait pour voler, comme on aime pour aimer, sous le coup de fouet du désir, dans le détraquement de la névrose. »

(Zola, Au Bonheur des Dames)

Le Bon Marché, qui en 1852 emploie 12 personne pour un chiffre d’affaires de 500 000 francs, passe – pendant le cours des deux décennies impériales – à 1 788 employés  pour une chiffre d’affaires de 72 millions de francs !

L’espace intérieure du magasin, modifié architecturalement par l’utilisation de ferre et verre, va refléter celui-là tracé extérieurement par les boulevards. Ce qui est mis en scène dans cette nouvelle typologie de lieu urbain est le déploiement des axes de la ville, de la circulation des biens, qu’ici dedans sont exposées.

«  C’était la cathédrale du commerce moderne solide et légère, faite pour un peuple de clientes. […] Un monde poussait là, dans la vie sonore des hautes nefs métalliques. »

(Zola, Au Bonheur des Dames)

Grâce á son succès commercial le magasin vien engrandit en 1869 par l’architecte Louis-Charles Boileauet et par Gustave Eiffel en 1879.

« Un lundi, quatorze mars, le Bonheur des Dames inaugurait ses magasins neufs par la grande exposition des nouveautés d’été, qui devait durer trois jours. […]

Au centre, dans l’axe de la porte d’honneur, une large galerie allait de bout en bout, flanquée à droite et à gauche de deux galeries plus étroites, la galerie Monsigny et la galerie Michodière. On avait vitré les cours, transformées en halls; et des escaliers de fer s’élevaient du rez-de-chaussée, des ponts de fer étaient jetés d’un bout à l’autre, aux deux étages. L’architecte, par hasard intelligent, un jeune homme amoureux des temps nouveaux, ne s’était servi de la pierre que pour les sous- sols et les piles d’angle, puis avait monté toute l’ossature en fer, des colonnes supportant l’assemblage des poutres et des solives. Les voûtins des planchers, les cloisons des distributions intérieures, étaient en briques. Partout on avait gagné de l’espace, l’air et la lumière entraient librement, le public circulait à l’aise, sous le jet hardi des fermes à longue portée. »

(Zola, Au Bonheur des Dames)

Ici, dans cette cathédrale moderne, Denise découvre aussi la précarité de l’emploi et le monde cruel des petites vendeuses.

«  […] ces dames exhalèrent leur rancune. On se dévorait devant les comptoirs, la femme y mangeait la femme, dans une rivalité aiguë d’argent et de beauté. »

(Zola, Au Bonheur des Dames)

Argent et beauté. Peuvent-ils s’entendre?

En prenant l’exemple de Napoléon, il est difficile de tirer des conclusions.

Rappelons-nous le poème de Victor.

Qu’est-ce qu’il avait ? Il avait de l’as.

Qu’est-ce que il a fait? Rien – répondit Victor.

Mais quelque chose peut-être qu’il a aussi produit. De l’argent, d’autre argent ; as de l’as : moteur de cette société et carburant en même temps des relations actuelles économiques et humaines.

D’autres écrivains sont d’accord avec moi sur ce point, mais je ne traite pas l’argent comme beaucoup de mes collègues. La plupart d’entre eux  méprisent l’as tout court.

Je vois les choses différemment :

« l’argent est devenu pour beaucoup la dignité de la vie: il rend libre, est l’hygiène, la propreté, la santé, presque l’intelligence. […] Puis la force irrésistible de l’argent, un levier qui soulève le monde »

(Zola, Ébauche de L’Argent )

Je veux écrire sur l’argent sans l’attaquer et sans le défendre, mais en faisant la différence entre :

–          l’argent mérité, reçu en contrepartie d’un don de travail, d’énergie, de savoir, proportionné aux besoins de l’individu, bref : l’argent honnête.

–          et l’argent gagné avec de l’argent, dans ce jeu de hasard qu’on appelle la Bourse.

Le premier est conforme à la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1789.

« Article XVII

La propriété étant un droit inviolable et sacré”

  1. 5.       La bourse ou la vie! La Bourse!

Le deuxième est une puissance fatale, «irrésistible», et sur-individuelle : «un levier qui soulève le monde».

C’est avec  cette vision globale et globalisante de l’argent qu’Aristide Saccard loue deux étages d’un hôtel dans Rue Vivienne, pas loin de Palais Brogniart (la Bourse), pour y installer sa société, destinée à financer les projets de mise en valeur du Moyen-Orient.

« La lettre du banquier russe de Constantinople, que Sigismond avait traduite, était une réponse favorable, attendue pour mettre à Paris l’affaire en branle; […] En sautant du lit, il venait de trouver enfin le titre de cette société, l’enseigne qu’il cherchait depuis longtemps. Les mots: la Banque universelle, avaient brusquement flambé devant lui, comme en caractères de feu, dans la chambre encore noire. ‘’La Banque universelle, ne cessa-t-il de répéter, tout en s’habillant, la Banque universelle, c’est simple, c’est grand, ça englobe tout, ça couvre le monde…. Oui, oui, excellent! la Banque universelle!’’ »

Saccard gagne une puissance boursière, qui totefois est tres fragile et l’oblige à acheter ses propres actions afin de gonfler son univers.

Articles de presse et toute une série d’intrigues son mise en scene pour attirer petits et moyens épargnants, auxquels il promet des gains faciles et rapides.

Son succès (virtuel), qui signifié la défaite de milliers d’autres hommes appartenant à toutes les classes sociales, a commencé juste le 2 Décembre, 1852.

Au landemain du coup d’État …

« Aristide Rougon s’abattit sur Paris, avec ce flair des oiseaux de proie qui sentent de loin les champs de bataille »

(Zola, La Curée)

Son frère a été nommé ministre par Napoléon le Petit et lui trouve une place à l’Hôtel de ville. Grâce à son embauche, il peut prendre part à la Curée et commencer ses spéculations relatives à la vente d’immeubles et de terrains voulue par le Préfet Haussmann, qui vont  être rachetés dix fois le prix qu’il les a payés.

« Il dépensait un argent fou; le ruissellement de sa caisse continuait, sans que les sources de ce fleuve d’or eussent été encore découvertes. »

(Zola, La Curée)

  1. 6.       L’or et la chaise

Oh oui, c’est comme ça, la vie ici à Paris. Un peu débauchée, pleine de contradictions mais aussi d’attractions : divisée entre « l’or et la chaise ».

L’or, comme celui des gens à la Saccard, et la chaise, le bien ultime que les travailleurs peuvent se permettre de dépenser.

Exclus de la société, ces derniers, sont rejetés à la périphérie de Paris. En vivant dans quartier comme celui de la Chapelle (quartier, qui n’était pas touché par le changement), ils ne peuvent que plonger dans l’alcoolisme. Ils ont perdu l’espoir et vont en masse dans des endroits comme l’Assommoir.

  1. 7.       L’Assommoir et Alchimist

Au milieu de ce café trône le fameux alambic, sorte de machine infernale dont le produit assomme ceux qui en boivent.

Quand Victor a lu mon livre sur la condition des ouvriers parisiens, il s’est indigné et m’a dit que je n’ai

« pas le droit de nudité sur la misère et le malheur. »

(Hugo, correspondance privée)

Mais, avec le recul, je n’ai pas décrit la nudité des travailleurs entassés dans l’Assommoir…

pas même celle de la bourgeoisie qui s’aventure le long des boulevards ;

mais celle de l’argent lui-même en matérialité séductrice ;

ou, peut-être, la nudité de l’empereur, qui l’utilise (l’argent) pour s’approprier de sa splendeur subtile et qui se montre tête laurée dans la monnaie dorée.

Donc eux, les pauvres travailleurs, ne sont pas coupables quand…

« ils buvaient là du propre argent, capable de flanquer toutes les mauvaises maladies! »

(Zola, L’Assommoir)

Je ne devrais pas être accusé de ne pas avoir rendu justice à leur honneur.

Je voulais simplement montrer l’autre côté de la médaille[2].

On dirait qu’avec Haussmann a eu lieu la tentative alchimique de transformer la ville en or…

« Deux mois avant la mort d’Angèle, il l’avait menée, un dimanche, aux buttes Montmartre. […] On était à l’automne ; la ville, sous le grand ciel pâle, s’alanguissait, d’un gris doux et tendre, piqué çà et là de verdures sombres, qui ressemblaient à de larges feuilles de nénuphars nageant sur un lac ; le soleil se couchait dans un nuage rouge, et, tandis que les fonds s’emplissaient d’une brume légère, une poussière d’or, une rosée d’or tombait sur la rive droite de la ville, du côté de la Madeleine et des Tuileries. C’était comme le coin enchanté d’une cité des Mille et une Nuits, aux arbres d’émeraude, aux toits de saphir, aux girouettes de rubis. Il vint un moment où le rayon qui glissait entre deux nuages fut si resplendissant, que les maisons semblèrent flamber et se fondre comme un lingot d’or dans un creuset.

– Oh ! vois, dit Saccard, avec un rire d’enfant, il pleut des pièces de vingt francs dans Paris ! […].

Ils restèrent encore quelques instants à la fenêtre, ravis de ce ruissellement de « pièces de vingt francs », qui finit par embraser Paris entier. »

(Zola, La Curée)

Slide

Zola on GoogleMaps

http://goo.gl/maps/xjxXl


[1] Faire passer qc à l’as (unter den Tisch fallen lassen ; Etwas nicht beachten, berücksichtigen)

[2] C’est un phénomène complexe, dont aussi les vrais coupables (comme Saccard) deviennent victimes mélancoliques.

Une nuit, je l’ai vu à Montmartre et dire à sa femme :

“- C’est la colonne Vendôme, n’est-ce pas, qui brille là-bas ?… Ici, plus à droite, voilà la Madeleine… Un beau quartier, où il y a beaucoup à faire… Ah ! cette fois, tout va brûler ! Vois-tu ?… On dirait que le quartier bout dans l’alambic de quelque chimiste. »

(Zola, La Curée)

[3] Les Rougon-Macquartr egroupe un ensemble de vingt romans écrits par Émile Zola entre 1871 et 1893. Il porte comme sous-titre Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire :

La Fortune des Rougon (1871)

La Curée (1872) [ >> http://www.gutenberg.org/files/17553/17553-h/17553-h.htm

Le Ventre de Paris (1873)  >> http://www.gutenberg.org/cache/epub/6470/pg6470.html

La Conquête de Plassans (1874)

La Faute de l’abbé Mouret (1875)

Son Excellence Eugène Rougon (1876)

L’Assommoir (1877) [ >> http://www.gutenberg.org/cache/epub/6497/pg6497.html

Une page d’amour (1878)

Nana (1880)

Pot-Bouille (1882)

Au Bonheur des Dames (1883)  >> http://www.gutenberg.org/cache/epub/16852/pg16852.html

La Joie de vivre (1884) Germinal (1885)

L’Œuvre (1886)

La Terre (1887)

Le Rêve (1888)

La Bête humaine (1890)

L’Argent (1891) >> http://www.gutenberg.org/files/17516/17516-h/17516-h.htm

La Débâcle (1892)

Le Docteur Pascal (1893)

Kierkegaard und das wiederholte Berlin

1843 > 2012

“Nach Berlin kam ich aber. Sogleich eilte ich zu meinem alten Logis, um mir Gewissheitdarüber zu verschaffen, wieweit eine Wiederholung möglich sei”.Ich darf jedem teilnahmvollen Leser versichern, daß es mir beim vorigen Mal gelungen war, eine der angenehmsten Wohnungen in Berlin zu finden, das kann ich jetzt entschiedener versichern, nachdem ich weitere Wohnungen gesehen habe. Der Gensd´arme-Platz ist wohl der schönste in Berlin, das Schauspielhaus, die beiden Kirchen nehmensich vor allem bei Mondschein, von meinem Fenster aus gesehen, besonders gut aus. DIe Erinnerung daran trug viel dazu bei, daß ich mich auf den Weg machte”.

Berlin - Jägerstraße 57 (heute)
Berlin – Jägerstraße 57 (heute)

 “[…] Ach! Aber hier waren keine Wiederholungen möglich. Mein Wirt, der Drogenhändler, >er hatte sich verändert<, (im dän. Text auf deutsch), in dem genauen Sinne, wie der Deutsche dies Wort nimmt, und, soviel ich weiß, wird in einigen Kopenhagener Straßen >sich verändern< in ähnlicher Weise angewandt –: er hatte geheiratet. Ich wollte ihn gratulieren, aber da ich der deutschen Sprache nicht so mächtig bin, daß ich mich im Handumdrehen drehen kann, auch nicht die bei solchen Gelegenheiten gebräuchlichen Redensarten parat hatte, beschränkte ich mich auf eine pantomimische Gebärde. Ich legte die Hand aufs Herz und sah ihn an, während zarte Teilnahme auf meinem Gesicht zu lesen stand. Er drückte mir die Hand. Nachdem wir uns in dieser Weise verständigt hatte, ging er dazu über, die ästhetische Geltung der Ehe zu beweisenEs gelang ihm außerordentlich, ganz genau so gut wie das vorige Mal die Vollkommenheit der Junggesellen zu beweisen. Wenn ich Deutsch spreche, bin ich der nachgiebigste Mensch von der Welt”.

S. Kierkegaard, Die Wiederholung, 1843 (übersetzt von H. Rochol), Felix Meiner Verlag, Hamburg 200, S. 24-5

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Funktion/Ornament des Glases

Das bedrückte Foto

Hier berichte ich über den wissenschaftlichen Beitrag, den ich heute im Rahmen des Seminar von Frau Wittmann-Englert zum Glasarchitektur geleistet habe. Es geht um das Verhältnis Funktion/Ornament, in Hinsicht auf die Architektur von Herzog & de Meuron, bzw. auf das Ricola Gebäude. Ich habe den theoretischen Teil v. a. anhand der Schriften von  Adorno untermauert.

Auf dem Blog schreibe ich nur ein Résumé. Das vollständige Papier “Die ornamentale Funktion” kann man bei Scribd lesen. Es ist folgendes Link abrufbar/zitierbar: http://www.scribd.com/doc/99128411

04.07.2012
 
SE 3132 L 519 Glasarchitektur
Prof. Dr. Kerstin Wittmann-Englert
Thema: Architektur und Kunst
Referenten: Anne Wesolek, Emanuele Sbardella
Grundriss des Ricola-Gebäudes
Grundriss des Ricola-Gebäudes

Resümee meines Manuskripts

Innerhalb des breiten Spektrum der Beziehungen Kunst/Architektur werde ich hier auf Verhältnis Funktion/Ornament fokussieren, mit dem Versuch dieses in einen historischen-theoretischen Kontext einzubetten.

In mehrere Stellen setzten sich Herzog & de Meuron (hier in einem Foto mit Ai Weiwei) bewusst jenseits der Entwicklung Moderne>Postmoderne, und damit auch jenseits der Dialektik Funktion/Ornament, die jede Phase dieser Entwicklung geprägt hat.

Im Jahr 1995 zBs erkläre Herzog, dass Glas kein Symbol der Modernität ist.

Im Gegensatz zu Deutschland, das von Romantik geprägt ist „in der Schweiz fehlt eine solche Kultur der Radikalität. Daher legen wir die Gegenübersetzung von modernen Glas und traditionellen Stein wider. […] Tradition existiert nicht mehr. Vor zehn oder zwanzig Jahren hoffte die Moderne noch auf eine moderne Tradition, und die Postmoderne versprach, die Bildersprache vergangener Epochen zu erneuern. Heute aber ist die Herstellung eines Bauwerkes jedes Mal ein neues Problem. Was ist ein Theater? Wie sieht ein Fenster aus?“1.

Jenseits der Linearität der Entwicklung von Moderne zur Postmoderne findet sich gleichzeitig die Infragestellung der Funktion und des Materials.

Was für eine Bedeutung hat dann Glas, wenn es kein Symbol der Moderne ist? Wenn es kein Merkmal weder der idealen Transparenz noch der künstlerischen Vollkommenheit?

Um diese Frage zu beantworten eine Voraussetzung ist, dass wir den Bezug zum Referat Architektur/Ideologie parat haben. Historische Ausgangspunkt ist die Mitte der XIX. Jahrhunderts, und zwar die Zeit wann das, was Adorno und Horkheimer Dialektik der Aufklärung genannt haben, fängt an sich zu zeigen.

In jener Zeit:

  • die Umwälzungen der Politik schaffen die Umständen für die Stadtplanung von Haussmann (Paris 1853-70);

  • die Fortschritte der Technik veranlassen das Bauen des Crystal palace (London 1851).

    J. Paxton: Crystal palace (London, 1851)
    J. Paxton: Crystal palace (London, 1851)

Diese Ereignisse, die nur funktionale Ziele zu erfüllen scheinen, weisen in der Tat eine Rückseite auf:

  • die rationalisierte Stadt wird zur Maschinerie der Überwachung und der Kontrolle;

  • die Befreiungskraft des Marktes wird zur kapitalistischen Tyrannei.

Die Idee von Funktion

Im Namen  eines vermeintlich neutralen Funktionalismus wurden architektonische Planungen drastisch durchgesetzt und künstlerische Programme peremtorisch verfochten.

Um die Schwelle zum XX. Jahrhundert scheint der Funktionalismus beherrschend zu sein…

sowie im Russland als auch in den USA, im deutschsprachigen Gebiet als auch im französischen.

…Beherrschend und zugleich mit der Frage nach dem Material verbunden.

Das Glas galt als Inbegriff des modernen Materials und wurde noch als Träger der positiven Utopie wahrgenommen.

Nur in den letzten 50 Jahren wurde diese Wertschätzung kritisch in Frage gestellt.

Offensichtlich bricht diese positive Vorstellung mit dem Ausbruch der Weltkriegen zusammen.

…Und genau aus dieser dramatischen Erfahrung nahmen Adorno und Horkheimer Anlass, ihr Schrift aus dem Exil in den USA zu verfassen. Im Auftakt ihrer Dialektik der Aufklärung schrieben sie: „Seit je hat Aufklärung im umfassendsten Sinn fortschreitenden Denkens das Ziel verfolgt, von den Menschen die Furcht zu nehmen und sie als Herren einzusetzen. Aber die vollends aufgeklärte Erde strahlt im Zeichen triumphalen Unheils. Das Programm der Aufklärung war die Entzauberung der Welt“1.

Warum? Woran ist man gescheitert? Warum sind Menschen noch nicht Herren sondern vielmehr durch eine integrierte und zweckgerichtete Kunst beherrscht? Man sei daran gescheitert Funktion und Ornament abzuwägen, und zwar würde die funktionale Seite des Denkens in Form einer „instrumentellen Vernunft“ falsch angesetzt.

Sie beschreiben das Ideal der Aufklärung als das System, „aus dem alles und jedes folgt“. Aus ähnlicher Einstellung zur Vernunft entstand solch einer Funktionalismus, der das Ornament als überflüssige Abweichung von einer ideellen Bauweise verurteilt hat. Das Diktum des modernen Funktionalismus lautet: Form follows function (genauso wie in der von Adorno beschriebene Aufklärung). Der amerikanische Architekt Louis Sullivan (der diese Maxime geprägt hat) schrieb 1896 auch: „All things in nature have a shape, that is to say, a form, an outward semblance, that tells us what they are“2.

Was sich in diesem Leitgedanke versteckt, ist die irreführende Annahme, dass es vor und unabhängig von der Form eine Funktion gibt. In der Tat geht aber jede wahre Wissenschaft von der Beobachtung einer bereit existierenden Form aus. Und keine abstrakte Funktion besteht, der weder die Natur noch ein Architekt eine angemessene Form vergeben kann. Also… Moderner Funktionalismus erweist sich eigentlich, sich auf eine Art platonischen Idee der Funktion zu beziehen.

Wir werden sehen, dass Herzog & de Meuron genau aus dieser widersprüchlichen Tradition entkommen.

Herzog & de Meuron: Ricola Europe (1992/93)
Herzog & de Meuron: Ricola Europe (1992/93)